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G04 EgliseConstruite en 1872 par l'architecte lyonnais François Merlin, son clocher a été surélevé en 1906 (4 cadrans d'horloge, barrière d'attique, 4 fleurs de lis en pierre et une croix métallique) Contrairement à la plupart des églises orientées est-ouest, pour des raisons de surface au sol l'église actuelle a dû être orientée nord-sud.

De plan basilical, l'église comprend une nef et deux bas-côtés délimités par des colonnes dont les chapiteaux supportent des voûtes en berceau. Le porche est surélevé de dix degrés.

Mobilier et édifice

La vierge à l'enfant remettant le scapulaire à St Simon Stock

G04 Basilio de SalazarHuile sur toile de 1,63m x 1,29m avec cadre, signé et daté à droite par Basilio de Salzar - 1629. Cette toile fut classée au titre des Monuments historiques en 1999 et restaurée en 2006 par la municipalité de Grézieu-la-Varenne. On sait peu de choses sur le peintre d'origine ibérique ?

Miniaturiste, dont on retrouve des œuvres en Europe et au Mexique. La toile a probablement appartenu au couvent des Carmes Déchaussés (bâtiment devenu aujourd'hui la section ancienne des Archives départementales). Sous la Révolution, à la vente des biens d'églises, elle devint bien nationale et son cheminement jusqu'à Grézieu-la-Varenne est mal connu. Ces deux points font l'objet d'une recherche aussi passionnante que difficile. Le personnage central est la Vierge richement vêtue, portant l'Enfant-Jésus sur son genou gauche, entourée d'une couronne d'anges dont un musicien. Elle remet le scapulaire à St Simon Stock, Prieur général des Carmes, représenté en homme barbu.

Bénitier - Cuve baptismale

G04 CuveIl a été réalisé en pierre polie beige rosé avec une hauteur de 0.36m et de diamètre 0.47m.
Son support est une colonne en marbre blanc du 19° siècle.
La vasque circulaire, sculptée en bas-relief et en méplat, présente un décor fouillé et complexe.

[...] Deux scènes mystérieuses n'ont apparemment pas de rapport entre elles. Peut-être le personnage demi-nu est-il Adam avant la faute, maître du Paradis terrestre, thème figuré dans des enluminures du 9° au 12° siècle ; le cerf pourchassé, au verso de cette scène, serait une évocation de l'homme pécheur : "nous aurions ainsi, représentées côte à côte, la grandeur d'Adam et de l'homme avant le péché et sa misère".

Une torsade délimite le bord supérieur de la vasque, tandis qu'à la base règne une frise de losanges qui paraissent simuler des incrustations d'orfèvrerie. L'archaïsme du décor, se référant à des modèles préromans, voire paléochrétiens (mais où manque l'entrelac carolingien), joint à la rusticité de l'exécution, incite à dater cette cuve du premier art roman autour de l'an mil. Cet objet a été classé au titre des monuments historiques le 21 octobre 1963.

Vitraux

G04 Eglise 2Quatre vitraux de Louis Bégule, célèbre maitre-verrier de la fin du XIX° siècle.

 

On ne peut que regretter la disparition, depuis les travaux faits vers 1970, de cinq statues en plâtre polychrome et de toiles marouflées décorant le chœur au-dessus des stalles, ainsi qu'un Christ-roi sur la voûte de l'abside, cachées sous un enduit irréversible, donc destructeur.