Comme tous les villages de France, Grézieu se trouva confronté aux guerres de religion entre catholiques et protestants, pendant la seconde moitié du XVIe siècle jusqu'à la signature de l'édit de Nantes en 1598.
Malgré un léger progrès dans le domaine agricole et commercial, le village, fournisseur de la grande ville et des troupes de passage, était affamé.
Le XVIIe siècle fut pire encore : nombreux impôts, exactions des gens de guerre, famines à répétition, désastres climatiques, mortalité en hausse, épidémies de peste récurrentes (vocable St.Roch).
Au questionnaire de l'intendant Lambert d'Herbigny en 1697, le curé Antoine Ozier ne put que révéler la grande misère de la paroisse avec 246 habitants seulement.
Construite en 1872 par l'architecte lyonnais François Merlin, son clocher a été surélevé en 1906 (4 cadrans d'horloge, barrière d'attique, 4 fleurs de lis en pierre et une croix métallique) Contrairement à la plupart des églises orientées est-ouest, pour des raisons de surface au sol l'église actuelle a dû être orientée nord-sud.
De plan basilical, l'église comprend une nef et deux bas-côtés délimités par des colonnes dont les chapiteaux supportent des voûtes en berceau. Le porche est surélevé de dix degrés.
Jusqu'en 1935 le clocher ne comportait que 2 cloches lorsque l'une d'elle se brisa. Les habitants, très attachés aux diverses sonneries marquant le rythme du village, après de longs débats, décidèrent de commander non pas une, mais 5 cloches aux établissements ''Les fils de G. Paccard'', fondeurs de cloches à Annecy le Vieux. Ce n'est qu'à la veille de la guerre, en 1939, que les 5 nouvelles cloches furent bénites et installées dans le clocher.
Leur premier rôle est de christianiser le lieu et de témoigner de l'avancée du christianisme.
Croix de chemins, des rogations (fête essentielle en milieu rural juste avant l'Ascension), d'entrées de villages, de cimetières, de missions, elles revêtent toutes des sens différents.
Elles sont un patrimoine, témoin de notre histoire locale.
Grézieu peut s'enorgueillir de posséder aujourd'hui, en bel état, de précieux vestiges de l'époque médiévale : la Tour Carrée et la Tour Ronde.
Au XIIe, les chanoines barons du chapitre de Saint Just firent bâtir une vaste muraille autour de la cité dont ils étaient propriétaires pour se protéger des hordes guerrières qui hantaient les campagnes.
Au XIIIe ils renforcèrent le dispositif avec une haute tour dite «Tour Ronde».